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Médias

Un paysage médiatique en mutation

Etroitement contrôlés et utilisés à des fins propagandistes comme supports à la dictature, les médias en Tunisie ont connu une profonde mutation depuis la révolution et le départ du président déchu Zine El Abidine Ben Ali. Le secteur des médias joue ainsi un rôle important dans le processus de transition démocratique. Le paysage médiatique s'est progressivement diversifié et la législation, tout comme les mécanismes de régulation ont sensiblement évolué, malgré une application qui fait parfois défaut. 

Si pendant le régime de Ben Ali, le choix était extrêmement restreint, particulièrement pour les supports audiovisuels, le nombre de stations de radio et de chaînes de télévision a notablement augmenté depuis 2011. Le secteur de la presse papier, malgré un boom post-révolution, a quant à lui connu une crise structurelle ayant conduit à une baisse importante du nombre de publications, compensée par une augmentation du nombre de médias numériques. La télévision reste le média privilégié des tunisiens, devant la radio, l'internet et la presse papier. 

Les propriétaires des médias et la concentration 

A partir des années 90, le régime de Ben Ali a tenté de diversifier l'offre médiatique, notamment pour réduire l'influence de médias étrangers parfois critiques envers le régime. Des personnes proches ou affiliées au pouvoir ont créé ou racheté des médias dans les secteurs de la presse papier et audiovisuels. Après la révolution, plusieurs de ces médias ont été confisqués. En plus des médias publics, cela place une partie importante des médias privés sous la tutelle de l'Etat.

La nature de la propriété des médias varie selon le support. Encore traditionnelles, la plupart des maisons de presse sont étroitement liées aux familles auxquelles elles appartiennent, tandis que les stations de radio sont généralement détenues par un grand nombre d'actionnaires, majoritairement des hommes d'affaires tunisiens. Plusieurs d'entre eux détiennent des actions au sein de différentes radios. La place des radios publiques reste cependant importante et les radios associatives connaissent un essor remarquable.

En tant que médias générant le plus d'audience, les chaînes de télévision revêtent un intérêt politique pour certains de leurs propriétaires, expliquant en partie le refus ou l'absence d'octroi de licence pour certaines d'entre elles. Concernant les médias en ligne, et malgré un foisonnement lié à une démocratisation de l'accès à internet, les plus importants sont les versions en ligne de médias traditionnels, avec une prédominance des sites liés à des radios privées.

L'étude du paysage médiatique ne révèle pas de concentration cross-médias (sur différents supports).

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