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Le marché médiatique

Depuis la Révolution, avec l'acquisition d'une nouvelle liberté de la presse, les médias se sont diversifiés et multipliés. Cependant, des financements sont nécessaires pour consolider cette diversification et permettre aux médias de s'insérer dans le marché médiatique.

Aujourd'hui le secteur est en difficulté, avec souvent un seul modèle économique, reposant sur la publicité. De nombreux journaux post-révolution ont disparu, faute de financements. La télévision, la radio et les sites web, quant à eux, font face à un marché publicitaire restreint, ce qui entrave leur développement. A l'opposé, certains hommes d'affaires ou politiques réussissent à s'établir sur le marché médiatique, en finançant personnellement leur propre chaîne (Al Janoubia, Zitouna TV) ou le site web (Tunigate).

Il y a une prise de conscience de ce problème de financement. La HAICA vient de mettre en place un fond de soutien pour les radios associatives et l'INRIC a appelé à créer un fond de promotion pour la production télévisuelle privée afin d'encourager les programmes à caractère culturel ou social. 

L'investissement publicitaire

La publicité est un investisseur important dans le domaine des médias, en premier lieu avec la télévision, puis la radio, la presse écrite et enfin les médias en ligne. L'estimation du marché global est d'environ 200 millions de dinars en 2015, mais ce chiffre ne prend pas en compte les réductions engendrées par les abonnements annuels, par exemple. Les principaux investisseurs sont des opérateurs mobiles (Tunisie Telecom, Ooredoo, Orange), ou des sociétés de production de produits alimentaires (Danone). 

Les médias sont confrontés à plusieurs défis. En premier lieu, l'investissement publicitaire dépend des chiffres de l'audience qui sont très contestés (voir Mesure de l'audience). En outre, la concurrence entre les différents médias, notamment les chaînes télévisées qui accaparent une grande part du marché, fait baisser le prix des espaces. Dans le même temps, à cause de la crise économique, les entreprises diminuent leur budget de communication et réalisent moins de campagnes publicitaires.

Le financement public

Le financement public revêt une grande importance pour la presse écrite. Ce financement n’inclut pas seulement la publicité publique, mais surtout les abonnements et l’achat des journaux par des institutions publiques. L’annulation des abonnements publics après la révolution présentait une grande perte financière pour plusieurs journaux.  Actuellement, la Circulaire n° 2016-8 du 8 avril 2016, sur l’organisation de l’achat des journaux et périodiques par les structures publiques a pour but de soutenir la presse écrite, secteur en proie à une crise financière accrue, en augmentant les quotas d’achat des journaux.

Transparence des financements

La HAICA a établi un règlement de déclaration des financements dans son cahier de charges. Par exemple, le titulaire de la licence doit communiquer de manière publique le capital de la société ainsi que le bilan financier annuel de l'entreprise. Cependant, la majorité des médias tunisiens ne suivent pas cette procédure, et rares sont ceux (y compris les médias publics) qui acceptent de fournir leurs chiffres sur demande.

Centralisation du marché 

Le marché médiatique est très centralisé sur Tunis.  Les grandes maisons de presse et la télévision sont en majorité enregistrées à Tunis et à l'Ariana. Le marché des radios est le plus régionalisé avec beaucoup de radios régionales publiques, privées et associatives.  

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